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Dépréciation du dinar algérien

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1Dépréciation du dinar algérien Empty Dépréciation du dinar algérien 21/3/2012, 11:26 am

sett31000



Le dinar continue sa descente aux enfers. La récente décision de la Banque d’Algérie pour une dépréciation de 10 % par rapport aux principales devises (euro et dollar) a été motivée par la nécessité de freiner les importations jugées trop onéreuses. Mais dans le milieu du patronat, lequel s’insurge contre cette mesure, on estime que cela va plutôt éroder le pouvoir d’achat des ménages.

Entre ceux qui restent partisans de la dévaluation et ceux qui prônent une réévaluation de la monnaie nationale, la «guerre» est désormais ouverte.
Tout récemment, une mesure prise par la Banque d’Algérie a sonné le glas du dinar. Il s’agit d’une dépréciation de 10 % du dinar par rapport aux devises étrangères. Cette décision prise unilatéralement par la Banque centrale a suscité des remous au sein du patronat et dans certains milieux d’affaires qui y voient une dévaluation de trop. Pour le ministre des Finances, le dinar n’a connu aucune dévaluation, estimant que «son cours a juste connu une dépréciation par rapport à certaines devises», précise-t-il. Il note que « la Banque d’Algérie ne peut pas, en tant que telle, procéder à une dévaluation du dinar. La dévaluation est une décision du gouvernement qui doit avoir l’aval du Parlement». Il cite un argument lié «à des fluctuations, appréciations ou dépréciations du dinar sur la base d’une observation continue du marché international». Pour défendre la transparence de la décision, M. Djoudi n’hésite pas à rappeler que « la fixation du taux de change relève des prérogatives de la Banque d’Algérie qui est indépendante du ministère des Finances et du gouvernement dans la prise de cette décision relevant de la politique monétaire, menée par cette même banque». Mais pourquoi donc une décision d’une telle importance en ce début d’année ? Chaque partie croit déceler les intentions de l’institution bancaire à ce sujet. L’écart entre l’échange officiel et parallèle, du reste anormal, est très important. Des économistes considèrent dans une récente analyse que «la Banque d’Algérie a fait le choix de laisser glisser le taux de change pour freiner le taux d’inflation tiré vers le haut par les augmentations de salaires et l’accroissement des importations». Non sans rappeler que ces importations couvrent 70 à 75 % des besoins des ménages et des entreprises dont le taux d’intégration ne dépasse pas 10 à 15%, ajoutant que « 97 à 98 % des exportations sont le résultat des hydrocarbures à l’état brut et semi-brut». Pour certains experts «cette dépréciation cache à mal une politique de dévaluation du dinar qui a commencé depuis la libéralisation de l’économie». Dans le milieu du patronat, on commence déjà à s’insurger contre une énième dévaluation de la monnaie. Le président du FCE, M. Hamiani, n’a pas tardé à réagir sur la mesure en question où «les conséquences sont évidentes. L’euro et le dollar seront plus chers. On payait l’euro à 98 dinars, nous le payons maintenant à 107 dinars. Cela va renchérir toutes les importations, quelles soient de consommation ou qu’il s’agisse d’intrants». Sans exclure, selon lui, «une inflation presque mécanique». Pour M. Hamiani, «toutes les importations libellées en euros vont augmenter. On pourra invoquer que les exportations seront plus faciles. Malheureusement on n’a pas suffisamment d’exportations. La hausse de l’euro va diminuer le pouvoir d’achat de la monnaie algérienne». Pour M. Naït Abdelaziz, président de la CNPA, «on a toujours des difficultés à maîtriser les effets inflationnistes et à éviter la dévaluation de la monnaie nationale». Pour lui, «la réalité se situe au niveau du terrain économique car il y a des calculs spéculatifs, et la Confédération nationale du patronat algérien considère que le gouvernement doit agir pour réduire la dévaluation du dinar et solutionner cette question. La dévaluation du dinar impacte l’inflation. Par conséquent, il faut qu’on arrive à évaluer les paramètres économiques en augmentant les salaires et en sauvegardant le pouvoir d’achat des travailleurs. La dévaluation du dinar est intimement liée à la problématique de l’inflation et de la hausse généralisée des prix des produits de large consommation et des produits de première nécessité».
Pour l’économiste Camile Sari, «le taux de change actuel est équilibré et reflète quelque peu la valeur du dinar». Il prévient qu’«en cas de dévaluation, cela va aggraver le pouvoir d’achat des citoyens. Une dévaluation veut dire que le prix des importations va augmenter. Cela va pénaliser les consommateurs et stimulera l’inflation.
La dévaluation du dinar,
un drame économique ?
La dépréciation du dinar est vécue comme un « drame économique » au plus fort de la crise algérienne. Le dinar algérien, qui était au début des années 1990 à 20 DA le dollar, devait rapidement observer une dévaluation pour atteindre un taux de change à plus de 40 DA pour un dollar en 1994 et 1995 en raison du rééchelonnement de la dette extérieure. Le dinar algérien entamait sa chute qui a continué après 1995 pour atteindre aujourd’hui un taux de change de 79,64 dinars pour un dollar à la vente, soit une augmentation de l’ordre de 200 % en 20 ans. Un choc dont l’incidence sur le plan économique et social est fortement ressenti par les ménages et les entreprises. Selon un analyste, la dévaluation continue du dinar a profité «au marché parallèle et le cours au noir reflétait plus la réalité économique que le taux de change officiel». Un euro qui s’achetait à 98,18 DA à partir du 20 novembre dernier est monté à 99, 49 dinars à compter du 18 décembre, avant de dépasser les 100 dinars. Le dollar a connu également une tendance haussière. De 72,96 DA l’unité en fin novembre de l’année écoulée, il a progressé jusqu’à 73,71 DA à l’achat à la dernière semaine du mois de décembre. La dépréciation du dinar est d’autant plus ressentie que la facturation de nos importations se fait en euros et les exportations en dollars. C’est un véritable dilemme. Notons cependant une dépréciation du dinar par rapport à l’euro de plus de 7 % (contre environ 2 % de dépréciation face au dollar) entre 2004 et 2005. L’économiste Mohamed Gharnaout considère qu’«officiellement, le dinar est pondéré par rapport à un panier de monnaies étrangères où l’euro et le dollar représentent l’essentiel. En d’autres termes, quand le dinar s’apprécie par rapport au dollar, il se déprécie automatiquement par rapport à l’euro. C’est ce qu’on appelle la fluctuation naturelle. Par contre, si le dinar s’apprécie ou se déprécie par rapport aux deux monnaies en même temps, cela s’appelle une réévaluation dans le premier cas ou une dévaluation dans le second. Or le dinar a subi en décembre 2011 une dépréciation par rapport aux deux monnaies. Quant au marché informel, la dégringolade est beaucoup plus prononcée, en brassant 40 % de la masse monétaire en circulation, soit «environ 13 milliards de dollars», selon les chiffres avancés par des experts. Le dinar est une monnaie presque dépendante du dollar, étant donné que les revenus en devises sont issus à 97 % des hydrocarbures. Dans une analyse sur la situation monétaire, l’Association algérienne de développement de l’économie du marché (ADEM) note que «la dévaluation du dinar répond à un artifice lié au camouflage du déficit budgétaire». L’étude de cette association relève qu’«il faut surtout préciser les mécanismes de cotation du dinar par rapport notamment au cours du dollar et de l’euro (…). Actuellement, il existe un écart important entre le cours du dinar sur le marché parallèle (plus de 140 dinars un euro) et la cotation officielle (un euro pour 111 dinars) soit près de 40 %».
Les experts ont établi un rapport entre la cotation du dinar et l’évolution du cours des hydrocarbures pour un taux d’environ 70 %, 30 % étant dus aux phénomènes spéculatifs et aux sections hors hydrocarbures bien que limitées. Selon l’ADEM, «sans hydrocarbures, un euro s’achèterait entre 300 et 400 dinars», ajoutant que la cotation du dollar et de l’euro n’évolue pas dans le même sens, souvent la Banque d’Algérie dévaluant simultanément le dinar par rapport au dollar et à l’euro, ce dernier renchérissant les importations des produits également écoulés sur le marché national en dinars».
Opérateurs et experts partisans d’une réévaluation
Le FMI qui était partisan jadis de la dévaluation considère aujourd’hui que la donne a changé pour «réévaluer la monnaie algérienne». Dans un rapport sur la conjoncture monétaire de 2009 et 2010, le Fonds restait favorable «à une levée au moins partielle du contrôle des changes pour favoriser l’activité économique».
L’institution de Bretton Woods estime que le dinar «est commercialement convertible. En revanche, il est difficile de comprendre, pourquoi l’Algérie continue de maintenir un contrôle des changes sur l’ensemble des opérations». Selon Djoudi, qui défendait la gestion du flottement du dinar, a insisté sur l’imprudence de «la revalorisation du dinar qui serait un élément de renforcement des importations. Il a même montré le caractère hasardeux et dangereux d’une telle décision. «Si vous revalorisez le dinar, vous allez gêner le développement des exportations et casser une dynamique qui a commencé». Mais pour les partisans de la réévaluation, le milieu du patronat et quelques économistes, la solution ne peut qu’engendrer un effet positif en stabilisant le pouvoir d’achat et diminuer les importations. «Au lieu d’augmenter les salaires, on aurait pu réévaluer notre monnaie. Nos autorités ont fait l’inverse, en augmentant les salaires pour récupérer ensuite par la hausse de l’euro le pouvoir d’achat supplémentaire accordé par la hausse des salaires. C’est une recherche d’équilibre que font nos autorités pour que la hausse des salaires ne conduise pas à une inflation trop dangereuse», souligne un document d’analyse de l’ADEM. L’expert Gharnaout pense que «le taux de change effectif réel, c’est-à-dire la valeur du dinar qui intègre d’autres paramètres, notamment le différentiel d’inflation avec la zone euro et la zone dollar, est resté stable». Or, c’est ce taux de change réel qui «correspond au taux de change cible que la Banque d’Algérie a voulu rétablir en fin d’année», précise l’expert. Quoi qu’il en soit, le dinar s’apprécie parfois par rapport au billet vert puisque, selon le ministre des Finances, «le dollar s’est apprécié de 2 % face au dollar en 2011». L’année qui a connu aussi une dépréciation de 3 % face à un euro toujours fort. Le premier argentier table sur «un marché national favorable» pour une appréciation de la monnaie nationale. Dans le cas Algérie, des analystes économistes déconseillent «une dévaluation pour faire augmenter les exportations» mais estiment qu’une réévaluation partielle peut «mettre à l’avantage les exportations hors hydrocarbures puisque le dinar va s’apprécier par une valeur paritaire proche des monnaies étrangères (Ndlr euro et dollar)». Deux thèses s’affrontent. Il y a ceux qui motivent la «dépréciation comme levier pour freiner des importations» et les autres qui considèrent que c’est faux, «les importations ayant plutôt augmenté en valeur et en volume même en temps de dévaluation».

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«Le moment n’est pas encore propice»

Pour cet économiste, au regard de la situation économique actuelle du pays, ce sont les importateurs qui sortiront gagnants de l’affaire.

La polémique autour de la réévaluation du dinar enfle, ces derniers jours. Réévaluer la monnaie nationale, ou la laisser au stade actuel? Tel est le fond de la problématique.
L’expert et consultant international, Abdelmalek Serraï, dit non. En économiste avisé, il estime, dans une déclaration à L’Expression, que «le moment n’est pas propice pour procéder à une quelconque réévaluation de la monnaie nationale».
Notre interlocuteur ne va pas puiser ses arguments ailleurs que dans la situation actuelle de l’économie nationale. «Le pays est, tout d’abord, appelé à garantir sa santé économique» estime-t-il. Pour ce faire, «il est indispensable d’améliorer les performances industrielles, qui sont actuellement à moins de 1%».
Il faut rappeler que l’économie algérienne est à plus de 97% tributaire de ses recettes engrangées par ses exportations en hydrocarbures. Lesquelles recettes ont battu les records, notamment avec la hausse, très sensible, des cours du pétrole qui ont dépassé, en juillet dernier, la barre des 147 dollars le baril.
C’est grâce à cette conjoncture économique que les réserves de change en Algérie ont atteint 133 milliards de dollars, en fin juin 2008 et un excédent commercial estimé à 33 milliards de dollars en 2007.
Aussi positifs que soient ces chiffres, il n’en reste pas moins que ce n’est pas pour autant qu’il faille procéder à la réévaluation du dinar. Car, «une décision pareille fragilisera davantage l’économie algérienne». En ce sens, les observateurs de l’évolution de l’économie algérienne ne cessent de rappeler le choc pétrolier de 1986, qui a entraîné la chute de 2/3 des recettes pétrolières algériennes.
Et l’Algérie n’a certainement pas oublié le traumatisme provoqué par ce choc.
D’autant qu’il était à la source d’une instabilité tous azimuts dont les répercussions sont apparentes jusqu’à aujourd’hui.
Pour Abdelmalek Serraï, tout devra se baser sur une économie productive. «Il faut penser à avoir une industrie performante, une agriculture qui diminuera le taux des importations des différents produits agricoles, telles que le blé et le lait», estime-t-il.
Ce dernier ne manque pas d’ajouter: «Il faut favoriser la production nationale, et encourager les efforts de l’investissement, tout en boostant les PME/PMI et les autres entreprises susceptibles de servir de levier pour asseoir une bonne économie productive.»
Conditions en effet sine qua non pour augmenter les exportations hors hydrocarbures, et, par ricochet, diminuer le taux des importations.
Un autre argument sur lequel se base notre interlocuteur et qui plaide contre la réévaluation du dinar, est le taux de liquidités qui circulent dans les circuits informels, estimé actuellement à 40%. Ce qui laisse entendre que des montants faramineux circulent hors circuit bancaire.
Cette situation, on ne peut plus délicate, n’est pas sans donner un véritable coup de boutoir à l’économie algérienne. Par ailleurs, Abdelmalek Serraï pense que si l’on procède à la réévaluation de la monnaie nationale, tout en prenant en compte la situation actuelle de l’économie du pays, ce sont les importateurs qui sortiront gagnants de l’affaire.
Explications: si la monnaie algérienne est revalorisée, le coût des marchandises importées des marchés internationaux sera revu à la baisse, ce qui va, sans coup férir, augmenter le taux des importations.
Dans ce cas-là, ce sera le retour vers la case départ et la mise à mort annoncée de toute production nationale.
Enfin, M.Serraï précise que l’administration devra laisser flotter le cours du dinar, tout en jouant son rôle de surveillant. Aussi, conseille-t-il d’éviter les décisions à caractère bureaucratique, susceptibles de porter un coup dur à l’économie algérienne.

Hakim KATEB (L'expression)

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