La crise financière récente a été davantage un échec de l'ingénierie et du management de l'économie plutôt que de [...] la science économique". Le président de la banque centrale des Etats-Unis (Fed), Ben Bernanke, a blanchi, vendredi 24 septembre, la corporation des économistes, en estimant qu'il ne fallait pas accuser la science économique d'être responsable de la crise financière qui a éclaté en 2007.
Lors d'un discours à l'université de Princeton, dans le New Jersey (Nord-Est des Etats-Unis), M. Bernanke, lui-même économiste de formation et ancien professeur et directeur d'études à Princeton, a estimé que "la crise financière n'a en aucun cas discrédité la science économique en tant qu'outil de recherche et d'analyse".
La déclaration de Ben Bernanke veut répondre à la somme de critiques formulées depuis un an ou deux sur la formation et les méthodes des économistes, entre autres par le lauréat du prix Nobel d'économie 2008 Paul Krugman. Dans un long texte publié dans le New-York Times et intitulé "Comment les économistes ont-ils pu se tromper autant?", M. Krugman dénonçait en septembre 2009 "l'aveuglement de la profession", accusant ses confrères d'avoir "fermé les yeux sur le fait que la rationalité humaine a ses limites et que cela mène souvent à des bulles et à leur éclatement [...] et sur le fait que les marchés sont imparfaits". L'article appelait les économistes à repenser "leurs bases".
"LES IDÉES NÉES DE LA RECHERCHE ÉCONOMIQUE, UNE AIDE INESTIMABLE"
Pour M. Bernanke, "ceux qui appellent a une refonte radicale de la discipline vont trop loin". Le chef de la banque centrale a admis que la crise avait pris la plupart des économistes au dépourvu (y compris lui-même), et reconnu que son institution avait été loin d'accomplir correctement sa mission de régulation des banques. Néanmoins, a-t-il estimé, "les idées - les plus récentes comme les plus anciennes - qui sont nées de la recherche économique se sont révélées être une aide inestimable pour les responsables politiques lorsqu'il s'est agi de tenter de faire le diagnostic de la crise financière et d'y répondre".
En réponse à une question à l'issue de son allocution, il a redit que l'économie des Etats-Unis avait "encore besoin d'être soutenue", conformément à ce qu'avait indiqué la Fed plus tôt dans la semaine. Si la récession est terminée (officiellement depuis juin 2009), "cela signifie simplement que l'économie ne se contracte plus", a-t-il dit, rappelant que le taux de chômage (9,6% en août) restait très élevé.
Le monde.
Lors d'un discours à l'université de Princeton, dans le New Jersey (Nord-Est des Etats-Unis), M. Bernanke, lui-même économiste de formation et ancien professeur et directeur d'études à Princeton, a estimé que "la crise financière n'a en aucun cas discrédité la science économique en tant qu'outil de recherche et d'analyse".
La déclaration de Ben Bernanke veut répondre à la somme de critiques formulées depuis un an ou deux sur la formation et les méthodes des économistes, entre autres par le lauréat du prix Nobel d'économie 2008 Paul Krugman. Dans un long texte publié dans le New-York Times et intitulé "Comment les économistes ont-ils pu se tromper autant?", M. Krugman dénonçait en septembre 2009 "l'aveuglement de la profession", accusant ses confrères d'avoir "fermé les yeux sur le fait que la rationalité humaine a ses limites et que cela mène souvent à des bulles et à leur éclatement [...] et sur le fait que les marchés sont imparfaits". L'article appelait les économistes à repenser "leurs bases".
"LES IDÉES NÉES DE LA RECHERCHE ÉCONOMIQUE, UNE AIDE INESTIMABLE"
Pour M. Bernanke, "ceux qui appellent a une refonte radicale de la discipline vont trop loin". Le chef de la banque centrale a admis que la crise avait pris la plupart des économistes au dépourvu (y compris lui-même), et reconnu que son institution avait été loin d'accomplir correctement sa mission de régulation des banques. Néanmoins, a-t-il estimé, "les idées - les plus récentes comme les plus anciennes - qui sont nées de la recherche économique se sont révélées être une aide inestimable pour les responsables politiques lorsqu'il s'est agi de tenter de faire le diagnostic de la crise financière et d'y répondre".
En réponse à une question à l'issue de son allocution, il a redit que l'économie des Etats-Unis avait "encore besoin d'être soutenue", conformément à ce qu'avait indiqué la Fed plus tôt dans la semaine. Si la récession est terminée (officiellement depuis juin 2009), "cela signifie simplement que l'économie ne se contracte plus", a-t-il dit, rappelant que le taux de chômage (9,6% en août) restait très élevé.
Le monde.